Des conseils, un exemple d’introduction, et plusieurs exemples d’amorces, d’après notre travail du jour : de quoi bien vous aider à revoir comment bâtir une introduction efficace, dès jeudi !


Votre DST de jeudi…

consistera en une rédaction de dissertation partielle : vous rédigerez une introduction et deux parties (que vous en ayez conçu deux ou trois).

Vous vous appuierez sur des exemples empruntés au théâtre et au roman, en vous fondant sur l’œuvre lue pendant les vacances.


Exemple d’introduction que nous aurions pu rédiger pour le dernier devoir à la maison, avec une amorce empruntée à notre culture :

Dans La Critique de L’École des femmes, Lysidas se moque du jeu outrancier de Molière, qui incarnait alors Arnolphe. En cette époque où domine le souci de vraisemblance et où le célèbre dramaturge entend peindre les hommes « d’après nature », il se voit paradoxalement reprocher ses excès, comme si le théâtre balançait nécessairement entre ces deux pôles. Les personnages de théâtre et la façon dont ils sont mis en scène sont-ils donc vraisemblables ou excessifs ? Poser une telle question, c’est s’interroger sur ce qu’on entend par « vraisemblance » : s’agit-il d’une fidèle imitation du réel ? De même pour le terme « excès » : est-il synonyme d’exagération, et si oui, dans quel domaine, et par rapport à quoi ? Il conviendrait de réfléchir aussi aux raisons et aux effets qui justifient de tels choix, du point de vue du dramaturge, du metteur en scène et du spectateur. C’est pourquoi nous y répondrons en examinant, en premier lieu, la part d’excès qui caractérise souvent les personnages de théâtre, avant de nous interroger sur ce qui les rend parfois tout à fait vraisemblables. Enfin, nous nous demanderons s’il y a une réelle antinomie entre ces termes ou si, au contraire, l’excès ne conduirait pas chez un personnage à la plus grande vraisemblance qui soit.


Autres amorces proposées en classe, pour le même sujet, avec l’énoncé du sujet

Le théâtre est un art : il entretient donc un rapport étroit avec la vie. De ce fait, les personnages de théâtre ressemblent souvent à ceux que nous croisons tous les jours. Mais sont-ils pour autant vraisemblables, en tant que tels et dans la façon dont ils sont mis en scène, ou plutôt excessifs ? Poser une telle question, c’est…

(variation sur l’amorce suivante)


Le théâtre est un art : il relève donc d’une certaine fabrication, d’une certaine artificialité. Ses personnages peuvent même nous paraître outranciers. Mais sont-ils pour autant excessifs, en tant que tels et dans la façon dont ils sont mis en scène, ou plutôt vraisemblables ? Poser une telle question, c’est…

(amorce proposée par Alexandre)


Le théâtre se nourrit de la réalité, des hommes et de leur existence : les personnages sur scène évoquent souvent des personnes que nous croisons tous les jours. Mais sont-ils pour autant vraisemblables, en tant que tels et dans la façon dont ils sont mis en scène, ou plutôt excessifs ? Poser une telle question, c’est…

(amorce proposée par Pauline)


Pour l’amorce, rappelez-vous le propos d’Elias en classe : outre qu’elle vise à vous attirer les faveurs du correcteur, elle « sert à faire semblant qu’on se pose la question tout seul ».

Pour l’énoncé du sujet, vous l’aurez noté, il est recopié presque tel quel, avec de très légères variations seulement, liées à un souci d’intégration la plus naturelle possible de la phrase dans le paragraphe. C’est ce qui explique le déplacement des adjectifs clés et la présence, parfois, de liens logiques comme « Mais », « donc », « pour autant », ou encore de l’adverbe « plutôt ».

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