Je vous invite à trouver ci-dessous, comme précédemment, un guide pour relire avec efficacité ce poème dans la perspective de l’oral.


Proposition de synthèse

Toujours la même approche : pour découvrir efficacement un texte que l’on s’apprête à commenter, à l’écrit, ou pour récapituler ce que l’on a compris d’un texte après un cours, on peut recourir à trois questions, qui définissent l’œuvre, précisent son contenu thématique, avant d’ébaucher une ou des interprétations d’ensemble, qui en saisissent la singularité sur le plan du sens et de la forme en même temps.

Autrement dit : qu’est-ce que ce texte, que dit-il, et que signifie-t-il (ou, si vous préférez, pour la troisième question, quelle est sa portée) ?

  • C’est un poème en vers libres - pour la plupart. Mais on reconnaît çà et là des alexandrins. Et c’est en même temps une histoire, voire, une sorte de fable (ce qui laisse à penser que nous pourrions en tirer une morale, une leçon).
  • Le poème évoque une scène de peinture de nature morte. Il raconte l’échec du “peintre de la réalité”, assailli de questionnements au moment de représenter la pomme. Un autre peintre passe, Picasso, admiré de Prévert (ils deviendront amis dans les années 50), qui consomme la pomme (comme Ponge suggère de consommer les objets).
  • Le poème semble une réflexion sur l’art et son rapport au réel. Il refuse la représentation prétendument fidèle du réel, son idéalisation par la peinture. La pomme et la réalité doivent être prises pour ce qu’elles sont. Il signifie aussi, probablement, l’impossibilité pour l’art de représenter fidèlement, tant la réalité est complexe, tant chaque chose est prise dans un réseau de significations et de symboles qui précisément sont nés de représentations antérieures, dont il faut se défaire. L’art et la poésie auraient donc vocation à décomposer, à déconstruire, à démonter, à dévider tout ce que le réel nous renvoie comme représentations. Mieux vaut éviter de faire de l’or avec ce qui n’est jamais qu’une pomme : voilà ce que nous dit cet art poétique (revoyez ce qu’est un art poétique) littéralement iconoclaste (c’est-à-dire destructeur d’images). Telle pourrait être la leçon de l’alchimie poétique selon Prévert : il faut éplucher ce que l’on croit savoir du réel (si vous me permettez cette plus ou moins adroite métaphore filée).

Comment relire ce poème en vue de l’oral ?

Je rappelle que, sauf à nous apercevoir que cela vous met plus en difficulté qu’une autre approche, vous n’aurez à expliquer à l’oral que les vers 20 à 56.

Une explication linéaire, à l’oral, c’est une reconstitution de tout le travail de lecture fait en cours, puis prolongé chez vous ; on suit les mouvements du texte, sa progression, comme si on le découvrait au fur et à mesure, alors qu’on sait précisément quelle interprétation d’ensemble on souhaite en donner (je vous renvoie ci-dessus au troisième point de la synthèse, qui répond à “Qu’est-ce que ça signifie ?”).

Ces mouvements du texte, cette progression que nous aurons repérée en classe, bien explicitée à l'oral, permet de donner à votre prestation une architecture ; elle contribue à la clarté de votre propos.

Pour préparer cette lecture reconstituée (je sais l’expression donne l’impression d’une mauvaise recette), voici quelques conseils.

  • Reprenez vos notes, bien entendu. Il vous faut, avec la synthèse proposée ci-dessus et ces dernières, reconstituer une interprétation globale du poème, pour que vous n’en perdiez pas le sens, au moment où vous préparerez une explication linéaire (c’est-à-dire une relecture, expliquée dans le détail, qui suivra la progression du texte).
  • Dans la mesure du possible, on proposera sur Pearltrees les notes d’un ou plusieurs élèves.
  • Aidez-vous du guide de relecture ci-dessous.
  • Aidez-vous des conseils, après le guide de relecture, pour composer une introduction et une conclusion efficaces.
  • Lisez mes conseils pour la question de grammaire (non publiés au 9 novembre).

Guide de relecture et de préparation à l’explication : à quoi s’attacher ?

En fin d’introduction, il faudra résumer le premier mouvement pour situer l’extrait (v. 20-56).

(exemple) “Prévert consacre le premier mouvement du poème à camper la scène de ce qu’on pourrait appeler l’atelier du peintre. “Face à face avec” une pomme posée dans une assiette de porcelaine, qui pose comme un modèle, un peintre que le poète désigne ironiquement par l’expression “peintre de la réalité”, s’apprête à réaliser une nature morte. Mais il est comme mis en échec par la pomme elle-même. Bien vivante, celle-ci résiste. Pour le dire familièrement, le peintre ne semble pas savoir par quel bout la prendre. Et le mouvement suivant précise pourquoi.

À partir de ce résumé, on lira le texte. Après la lecture, il restera à indiquer les mouvements du poème que l'on a entendus, et qui vont donner une charpente à notre explication.

Notre extrait se compose de deux mouvements : d’une part, l’échec du peintre devant l’étourdissant vertige culturel que la pomme fait surgir ; d’autre part, l’apparition tout en légèreté de Picasso, venu apporter sa solution artistique.


Du vers vers 20 au vers 41, Prévert met donc en scène l’échec du “peintre de la réalité”, assailli par les représentations antérieures de la pomme.

Notez au passage comme, plutôt que des titres, des phrases sans verbe et donc sans dynamisme, on préférera (comme à l'écrit d'ailleurs) des phrases-titres qui résument chacun des mouvements, juste avant de plonger dans le détail de l'écriture.

  • V. 20 : “et c’est alors” : ne trouvez-vous pas que cette formule semble surgie tout droit du conte ou de la fable ?
  • V. 21-22 : Jeu sur « peintre de la réalité » (formule ironique) qui « commence à réaliser » (jeu sur le sens du verbe). Revoyez et dites bien ce que signifient ces jeux de mots.
  • V. 23 : Jeu de mot sur « toutes les apparences »… là aussi, je vous renvoie à votre travail et à ce qui a été dit en cours très justement.
  • V. 24 : conj. de coord. “et” isolée sur un vers : prenez le temps de faire entendre cette suspension du récit, à la lecture : comme avec les formules issues de la fable, Prévert s’amuse avec son historiette.
  • Détour par un long vers, le v. 26, humoristique, loufoque et satirique et qui dit que comme le pauvre est piégé par une abondante et suspecte charité, le peintre est assailli de représentations de la pomme (“innombrable foule d’associations d’idées”). Vous aurez repéré le jeu sur la polysémie du mot association. Au passage, on retrouve la veine anticléricale de Prévert (cf. les rimes charitable / redoutable et le néologisme : redoutabilité).
  • V. 27 : notez le choix de l’alexandrin (le suivant aussi si on fait une apocope à la fin de trouve). Rappelez-vous le rôle des alexandrins (mètre épique par excellence, et employé ici, donc, de façon parodique), qui moquent la rigidité de l’art lorsqu’il reproduit les œuvres passées. Prévert fait ainsi entendre, par ce vers traditionnel, son rejet de tout académisme.
  • 4 alexandrins donc : aux vers 27, 28, 30, 31. Même si l’explication est linéaire, vous pouvez très bien noter et commenter ce choix de l’alexandrin en les indiquant tous en une fois à votre examinateur : ce sera plus efficace.
  • Deux autres éléments sont empreints d’une intention parodique au vers 29 : « Triste proie », expression tragique qui contraste avec le caractère loufoque de ce tournoiement de références ; et l’embouteillage adverbial : “soudain alors” (avec en prime un hiatus désagréable à l’oreille).
  • À partir du vers 30, suite d’idées, associations d’idées, réseau culturel inextricable dans lequel la pomme est nécessairement prise.
  • Prévert suit au départ un ordre sinon logique, du moins chronologique, en remontant au mythe du fruit défendu dans le texte de la Genèse.
  • Inversion amusante et en même temps signifiante d’Adam et Ève. Qu’en pensez-vous ? Faites le lien avec la volonté semble-t-il permanente de Prévert de renverser l’ordre établi de nos représentations.
  • N’hésitez pas à réfléchir (pour vous-même, puis à l’oral, à haute voix bien sûr) à l’incongruité, aux différences de registres de la juxtaposition d’idées.
  • Le savant Parmentier est associé à la pomme de terre (dont il a loué les vertus nutritives). Le pommier évoque l’espalier, lequel semble par paronomase (figure de style qui rapproche les termes par le jeu sur les sonorités) évoque l’escalier - la pomme de l’escalier est au départ de la rampe.
  • Mythes et réalité se conjuguent : le jardin des Hespérides, lieu d’exploits épiques (et variation sur le thème du fruit défendu), côtoie la banale Normandie, la pomme du Canada, la Reinette et l’Api, variétés de pommes loin des pommes d’or, mais aussi allusion à une chanson du monde de l’enfance.
  • Expression “Serment du Jeu de Paume” détournée : c’est toujours, insistez peut-être sur ce point, une façon de désacraliser ce qui est sacré, y compris les symboles révolutionnaires fondateurs de notre mythologie républicaine. Le serpent est probablement échappé du paradis. Prévert se moque donc des images d’Epinal fabriquées par la culture dominante (depuis l’assassinat du duc de Guise, dans le premier mouvement, qui s’était déguisé en bec de gaz, comme pour provoquer un pur jeu verbal et sonore). L’essentiel peut nous échapper : la pomme n’a rien à voir avec ce serment ! C’est dire si on peut s’égarer quand on essaie de représenter quelque chose.
  • Comment comprendre “les origines de l’art” au vers 36 ? Un critique littéraire considère que pour Prévert, le véritable “péché originel”, c’est le moment où il a été établi que l’art devait imiter fidèlement la nature. Notre paradis perdu, ce serait la réalité, que nous ne pourrions qu’approcher à condition de lui ôter toutes ses “apparences”.
  • Suit une série d’expériences aux vers 37, 38, 39 : La fameuse image populaire de Guillaume Tell décochant une flèche dans une pomme sur la tête de son fils, par exemple, puis autre fameuse image qui renvoie à l’imagerie populaire : la découverte de la loi de la gravité par la chute des pommes, par Isaac Newton.
  • Au vers 39, les prix remis lors de l’Exposition de la Gravitation universelle, pure invention, sont sans doute une façon emblématique de tourner en dérision les honneurs. Je vous invite à commenter la longueur de ces vers à nous couper le souffle : faites le lien avec l’intention ironique et satirique : de quoi Prévert se moque-t-il en général ? Quel lien faire entre cette exposition imaginaire, les honneurs qu’elle délivre, et le “peintre de la réalité” ?
  • Encore un alexandrin au vers 40, comme au dernier vers : il fallait bien ce vers épique pour signer la fin de l’histoire du “peintre de la réalité”. Le pauvre homme s’engageait sur un chemin fatal et ridicule. Prenez le temps de réfléchir, et de commenter l’expression “perd de vue”. Elle reflète bien l’échec à quoi conduit, pour Prévert, l’art lorsqu’il est académique.

S’amorce alors un dernier mouvement, du vers 42 au vers 56, lorsqu’apparaît Picasso.

  • Pour le vers 42, revoyez ce qu’on a dit en classe, pour commenter le jeu sur le nom même de Picasso ; par allitérations, Picasso est rapproché de l’idée du passe-partout. C’est la liberté d’invention du peintre qui s’exprime ainsi.
  • Arrêtez-vous sur l’expression “passe-partout” : il faut pour Prévert passer et non être partout comme chez soi. L’artiste doit être en mouvement, et non dans le figement des choses (n’était-ce pas figer la pomme que d’entreprendre de réaliser une “nature morte” ?).
  • Encore un alexandrin au vers 45 (« voit la pomme et l’assiette et le peintre endormi ») : l’avant-dernier. Pour dire peut-être comme Picasso perçoit le ridicule de la situation. Et la saisit. C’est un peintre d’opportunité, non un peintre qui prépare le réel pour le soumettre à ses lois.
  • Une seconde étape de l’historiette commence à partir du vers 46. Comment Picasso et sa démarche sont-ils célébrés ?
  • L’anecdote se termine par une histoire qui fait tout à fait l’inverse de l’anecdote rapportée par Pline l’Ancien (cf. notre cours ; voir le texte sur Pearltrees) : le tableau n’existe pas encore, et l’inimitable réalité de la pomme ne peut appeler comme chez Ponge qu’à sa consommation. Par-delà l’éloge de l’art libre d’un Picasso, Prévert fait un éloge de la jouissance immédiate du réel.
  • Mais manger la pomme c’est peut-être aussi défaire l’apparence de la pomme, métaphoriquement : Picasso, personnage du poème, ne fait-il pas ce que Prévert, auteur du poème, a fait dans le mouvement précédent, c’est-à-dire déconstruire les représentations de la pomme ?
  • Et l’assiette, qui ne peut être consommée, mais qui elle non plus ne saurait être peinte, est cassée au vers 50 : métaphoriquement, je le rappelle, c’est l’assiette au sens d’assise culturelle (cette figure de style est une syllepse de sens : on a à la fois le sens littéral et le sens figuré du mot assiette dans le poème, et l’assiette la plus “réelle” est l’assiette au figuré). Autrement dit, c’est le fondement, le socle culturel de toutes les associations d’idées énumérées par le poète que le peintre, comme son double dans le texte, brise.
  • V. 49 : relevez la gratitude de la pomme et son statut de personnage vivant. Prévert n’a-t-il pas écrit un nouveau conte ainsi ? Songez, pourquoi pas, au fait que pour une fois, dans une histoire, on peut manger une pomme sans que cela soit interdit (Adam et Ève, le jardin des Hespérides, mais aussi Blanche-neige : autant d’histoires, de lieux associés à un fruit défendu).
  • Comment comprenez-vous la brièveté retrouvée des vers 46 à 53 ? De quoi, si vous préférez, est-elle synonyme de simplicité ? Songez au titre et à ce qu’il suggère.
  • Notez le nouveau jeu de mot sur le terme “arraché” : Prévert n’associe-t-il pas douleur et ridicule ? A-t-il pensé au fait que la douleur d’une dent arrachée serait associée au pauvre peintre de la réalité, quand Picasso, qui a lui croqué dans la pomme, s’en irait heureux ?
  • Je vous invite à la fin à comparer la solitude du peintre et la liberté de mouvement de Picasso.
  • V. 55-56 : de nouveau, des alexandrins (en tout cas le second ; apocope possible dans le vers 55, sur le dernier E de vaisselle).
  • À ce peintre ne restent que les “pépins”, au sens figuré, les problèmes de la réalité : les seuls qui vaillent d’être peints, plutôt que de s’exercer à faire des natures mortes. Ce à quoi s’attelle par ailleurs le poète de Paroles. À moins que l’expression ne désigne de nouveau l’échec de l’artiste.

Prolongements

Ces prolongements peuvent vous permettre de réfléchir à des ouvertures intéressantes, en fin de conclusion (ou bien à des amorces, en début d'introduction).


Sur Pearltrees, vous pouvez retourner voir les deux natures mortes de Picasso. La Nature morte à la pomme, qui procède d’un collage, est intéressante en ceci que, par sa fabrication même, elle met la réalité sur la toile au lieu de la représenter : ce sont bien des objets détournés qui composent l’œuvre. Par ailleurs, on l’a dit, elle exhibe ainsi l’artifice de toute création artistique.


Jaime Sabartés, poète espagnol, secrétaire particulier et ami de Picasso, rapporte ces propos tenus par le peintre :

« - A quoi crois-tu que serve une pomme ?

- N’est-ce pas à être mangée ?

- Eh bien, vois-tu, nous avons quelquefois la fantaisie de la représenter. Par contre, les couleurs semblent faites pour peindre et il nous arrive rarement de les utiliser seulement pour ce faire… c’est-à-dire pour peindre des couleurs. »


Pour préparer une introduction efficace

L’amorce

Préparez une amorce intéressante, qui contienne en germe votre explication à venir. L’amorce vise à la fois à établir un contact avec l’examinateur, à susciter chez lui, grâce à votre habileté rhétorique, de la bienveillance à votre égard, et à montrer en une phrase que vous avez saisi le texte vers lequel se dirige le propos.

Points de départ possibles pour une amorce (choisissez-en un parmi ceux-ci, ou élaborez votre propre point de départ) :

Rebonjour Madame/Monsieur ; dans un essai intitulé Curiosités esthétiques, Baudelaire affirme que l’imagination, en amassant des matériaux de la réalité, permet à l’artiste de produire “la sensation du neuf”. Le poème que vous m’invitez à relire aujourd’hui nous permet justement de réfléchir au rapport qu’entretient l’art avec le réel, et à la façon dont une œuvre produit, ou non, du neuf. Son auteur, Jacques Prévert…

Vous aurez reconnu le sujet de dissertation proposé en DST. Manière de vous dire que pour réfléchir à des amorces efficaces, tout dans notre année, et dans votre année de Seconde par ailleurs, peut vous être utile !

Rebonjour Madame/Monsieur ; notre parcours de lectures, d’un poème à l’autre, a été placé sous le signe de l’alchimie poétique. Cette image pourrait représenter la capacité de la poésie à transformer ce qui, dans le réel, est ordinaire, voire laid - la boue - en une œuvre d’art, le poème, métaphorisé par l’or. C’est justement cette transformation d’un objet réel en œuvre d’art qui est au cœur du poème “Promenade de Picasso”, que vous m’invitez à relire aujourd’hui. Son auteur, Jacques Prévert…


Une fois que vous avez compris comment créer une amorce - cette espèce de faux détour pour, comme un chat, retomber sur vos pattes, c’est-à-dire sur le texte que vous allez expliquer - mobilisez, inventoriez citations et ressources pour en fabriquer qui séduisent votre examinateur. Attention, le but n’est pas de lire des dictionnaires de citations ! Lisez et relisez plutôt les œuvres elles-mêmes, les vers qui vous ont marqué : vos amorces seront ainsi authentiques, et on le sentira. C’est pourquoi les exemples que je vous propose ici, ou dans le guide de relecture “d’À une passante”, sont toujours fondés sur notre cours.

Autre point de départ possible : l’anecdote rapportée par Pline l’Ancien sur l’idéal artistique qui prévaudra, de l’Antiquité jusqu’au XXe siècle, et que l’on résume (un peu rapidement) par le nom grec “mimèsis” (cf. notre cours ; voir le texte sur Pearltrees).


Pour préparer une conclusion efficace

C’est sans doute en conclusion que votre interprétation du texte prendra tout son sens. On peut aussi imaginer de la dire avant la lecture, mais il me paraît nettement plus pertinent, à la réflexion (petit correctif par rapport à ce que j’ai dit en demi-groupe le 8 nov.), d’énoncer en toute fin cette interprétation - ce que l’une d’entre vous appelait problématique - mot que je récusais quelque peu.

Ainsi, il sera temps, pour “Promenade de Picasso”, en conclusion, de mettre en valeur ce qui vous a semblé être le cœur du poème. Reprenez vos notes, votre réflexion, et les éléments qui figurent en troisième point de la synthèse ci-dessus. Rappelez-vous les hypothèses émises en cours : satire de l’académisme artistique ; éloge de Picasso, comme un emblème de la liberté dans l’art, ou comme le représentation de l’art en tant que (re)création ; éloge d’un rapport immédiat aux objets du monde ; éloge d’un art de la décomposition et de la démystification…

La conclusion sera brève.

Facultativement, vous pouvez tenter ensuite une ouverture, en disant par exemple (voir sur Pearltrees les conseils en audio) :

ce poème fait écho à…

Ne dites pas : je vais faire l'ouverture - ou pire, je vais ouvrir le texte (on ne l'ouvre pas plus qu'on ne le découpe. On ne dit pas plus cela que “je vais introduire”. Donc :

ce poème fait écho à… fait penser à… n’est pas sans évoquer…

Je vous l’ai conseillé en audio, on peut revenir habilement sur la perspective de lecture de la boue et de l’or, c’est-à-dire de la poésie comme manière de changer la réalité ou notre représentation du réel, dans ce qu’il a de plus laid ou banal, vers ce qu’il peut avoir de plus merveilleux et enchanteur.

Ensuite, enchaînez avec la question de grammaire.

Je vous propose à présent une réponse à la question de grammaire que vous m’avez posée.


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