Retour sur les exercices proposés pour bien appréhender l’emploi des subordonnées relatives.


La proposition subordonnée relative

Je reviens ici exclusivement sur l’exercice 4. Si l’exercice 5 vous pose la moindre difficulté, revenez vers moi bien entendu.

Exercice 4

La page du Livrescolaire.fr

Énoncé : réunissez les deux phrases en faisant de la seconde une proposition subordonnée relative. Précisez la fonction du pronom relatif employé.

1. Cet été, un grand festival de musique est organisé par ma ville, qui est connue pour son dynamisme culturel.


2. Ce festival, auquel, malheureusement, je ne pourrai pas assister, réunira des styles de musique très variés.


Cette phrase était intéressante à formuler. En effet, la manipulation grammaticale qui vous a été proposée montre la nécessité de rapprocher, et souvent de faire se succéder la relative et son antécédent (ici, le GN “ce festival”).


3. Tout autour de la ville se trouvent de vastes champs, dans lesquels les scènes de concert seront installées.

La relative, ici, commence nécessairement par la préposition “dans”.


4. Les artistes invités, que le public attend avec impatience, viendront des quatre coins du monde.

Voir me commentaire en regard de la phrase 2.


5. Ce festival de musique, dont tous les médias parlent déjà, est l’un des plus célèbres en Europe.

Transformation intéressante ici aussi, en ce qu’elle fait apparaître le pronom relatif “dont”, souvent mal maîtrisé, même par les adultes. Sa présence s’explique par l’emploi du verbe parler, qui appelle un complément indirect : on parle de quelque chose. C’est donc quelque chose dont on parle.

En revanche, on précise quelque chose. C’est donc quelque chose qu’on précise.

Si en faisant ces exercices, vous avez saisi que la relative a un fonctionnement adjectival, vous avez tout saisi !


La proposition subordonnée complétive

La page des exercices sur Lelivrescolaire.fr

Exercice 7

Énoncé : indiquez pour chaque phrase si les mots en gras constituent une proposition subordonnée relative ou une proposition subordonnée complétive. Justifiez vos réponses.

1. Le peintre, qui joue les équilibristes sur ses échafaudages, remet à neuf la façade d’un vieil immeuble.

C’est une proposition subordonnée relative. Elle s’intègre au groupe nominal, qu’elle complète. Le pronom relatif “qui” reprend le GN “Le peintre”.


2. Il imagine que les couleurs de l’arc-en-ciel égaieront les rues grises du quartier.

C’est une proposition subordonnée complétive. Elle complète le verbe “imaginer”, dont elle est COD (on peut par exemple faire un test de pronominalisation : “Il l’imagine”). On pourrait remplacer cette complétive par un GN : “Il imagine les couleurs de l’arc-en-ciel dans les rues grises du quartier”.


3. Les habitants de l’immeuble, que le peintre salue à travers les fenêtres, sont contents de voir leur immeuble sous un nouveau jour.

C’est une proposition subordonnée relative, complément du GN antécédent “Les habitants de l’immeuble”. On pourrait très bien donner au verbe saluer une forme adjectivale, en partant de son participe : “Les habitants de l’immeuble, salués par le peintre à travers les fenêtres…”. Cette relative s’intègre au GN.


4. Tous attendent avec impatience que les travaux se terminent. C’est une proposition subordonnée complétive. Elle est COD du verbe “attendre”. On peut faire un test de passivation, par exemple : “Que les travaux se terminent est attendu par tous”. Elle deviendrait sujet dans la phrase à la voix passive.

COD, sujet : on voit ici qu’une complétive prend appui sur le verbe (qu’elle en soit le complément ou le sujet), et qu’elle occupe donc des fonctions habituellement occupées par un GN. Pour le vérifier, on peut la transformer en GN : “Tous attendent avec impatience la fin des travaux”.


Exercice 4

Indiquez la fonction grammaticale des propositions subordonnées complétives en gras.

1. La vérité est qu’il a menti sur son identité.

La fonction de cette subordonnée complétive est attribut du sujet “La vérité”. On peut essayer de la remplacer par un adjectif attribut sans rapport avec le sens d’origine de la phrase : “La vérité est bonne à dire”, par exemple.


2. Dans ce cas-là, qu’il soit nommé invité d’honneur pose problème.

Les réponses ci-après ne sont pas rédigées, mais ayez soin de le faire quant à vous.

Sujet du verbe “poser (problème)”.


3. Nous estimons qu’il mérite tout de même une seconde chance.

COD du verbe “estimer”.


4. Chacun s’attendait à ce que le patron reste campé sur ses positions.

COI du verbe “s’attendre”. Ce verbe se construit avec un complément indirect, d’où la présence de la préposition.


5. Et pourtant, ce dernier accepte que l’usurpateur garde son titre pour la soirée.

COD du verbe “accepter”.


Ces exercices montrent bien comme la complétive prend appui sur le verbe et occupe dans une phrase des fonctions que peut systématiquement occuper un GN. Pour ces raisons, les complétives ne sont pas supprimables (la plupart du temps).


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