Je vous propose un prolongement de votre travail, sous la forme de deux exemples, pour les poèmes “Paysage parisien” et “Le soleil”.


“Le soleil”

Projet de lecture et plan alternatifs :

Nous nous proposons de voir en quoi « Le soleil », évocation de l’astre qui illumine le paysage parisien, est aussi et surtout un art poétique. Après avoir dépeint ce « tableau parisien », nous verrons comment il célèbre le pouvoir du soleil, avant d’examiner la mise en scène métaphorique du travail poétique.

Ces lignes seraient les dernières de l'introduction.

Un art poétique, c'est un poème qui explique comment écrire un poème, ou comment le poète entend faire de la poésie. "Une charogne" en est un aussi, même si cela est un peu moins explicite qu'ici avec "Le soleil".


Introduction de partie et sous-partie

Ci-dessous, vous lirez trois paragraphes : celui qui introduit le grand I, puis la première sous-partie, et enfin le début de la seconde sous-partie, que je n'ai pas écrite. Sur le web, je ne peux pas reproduire les alinéas qui les distinguent, contrairement à ce que vous ferez dans vos copies : j'ai donc sauté des lignes.

Notre poème apparaît en première analyse comme un « tableau parisien », ainsi que le suggère le titre de la section à laquelle il est intégré par Baudelaire en 1861, après avoir figuré dans les premières pages du recueil en 1857.

C’est un Paris particulier que peint ici le poète : celui des marges, du « vieux faubourg », donc en bordure de la ville, celui des « masures », c’est-à-dire des vieilles maisons délabrées. Le regard du peintre-poète s’attarde sur des « persiennes », qui cachent et révèlent en même temps de « secrètes luxures », autrement dit des maisons closes, dont on sait que Baudelaire les a fréquentées. Ces persiennes par ailleurs « pendent aux masures » : image moins réaliste que symbolique et mélancolique, signe d’une ville abîmée, saisie dans ses lieux de dépravation. Si l’on y flâne, on risque bien de trébucher « sur les pavés » et d’y croiser de malheureux « porteurs de béquilles ». En somme, c’est le Paris du « spleen » que dévoile ce « tableau ».

Mais ce paysage, urbain de prime abord, est plus contrasté qu’il n’y paraît.

(seconde sous-partie qui serait développée ensuite)


“Paysage parisien”

Projet de lecture et plan alternatifs :

Nous verrons en quoi « Paysage parisien » se donne à lire comme la mise en scène d’un idéal de création poétique. Le texte déploie en premier lieu un paysage urbain que le regard du poète transforme par petites touches. Puis ce dernier opère un repli sur son monde intérieur, au service d’un plein déploiement de l’imaginaire.

Ces lignes seraient les dernières de l'introduction.


Introduction de partie et sous-partie

Ci-dessous, vous lirez trois paragraphes : celui qui introduit le grand I, puis la première et courte sous-partie, et enfin le début de la seconde sous-partie, que je n'ai pas développée. Sur le web, je ne peux pas reproduire les alinéas qui les distinguent, contrairement à ce que vous ferez dans vos copies : j'ai donc sauté des lignes.

C’est bien un « paysage parisien », selon la promesse du titre, qui se déploie sous les yeux du lecteur, et avant tout du poète.

En effet, ce dernier se met lui-même en scène, dans la position idéale de l’observateur qui veut embrasser du regard toute la ville, « du haut de sa mansarde », couchant « auprès du ciel ». La posture, « les deux mains au menton », n’est pas sans faire penser à celle du Penseur, que Rodin sculptera quelques vingt ans plus tard. De ce point de vue privilégié, il énumère tout ce qui s’offre à lui, de la rue jusqu’au ciel : « Je verrai l’atelier (…) ; les tuyaux, les clochers ». Le poète se fait « astrologue », de jour et de nuit, et contemple à la fois la ville en contrebas et « les grands ciels ».

Mais loin de seulement décrire ce paysage parisien de façon réaliste, il le transfigure déjà, par petites touches, en lui donnant vie. Ainsi, “l’atelier”, dont le singulier indique qu’il les représente tous à la fois, se trouve-t-il personnifié : le poète le voit « qui chante et qui bavarde ».

(seconde sous-partie à poursuivre)

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